Bonjour !
Lorsque je suis tombée sur les livres Éditions Point 2, je n’ai pas pu résister à l’envie d’en acheter un. Comme je voulais lire Connelly depuis un moment, mon choix s’est porté sur Le Poète.
Le Poète par Michael Connelly
Titre original : The Poet (1996)
Traduit par Jean Esch (1997)
Éditions Point 2 (2011)
982 pages, 25$ (13 euros)
Résumé:
«Le policier Sean McEvoy est retrouvé mort dans sa voiture. Chargé d’une affaire de meurtre abominable, son enquête n’avançait pas. Lorsqu’il apprend le suicide de son frère, Jack, son jumeau, journaliste de faits divers, refuse d’y croire. En cherchant à comprendre, il découvre d’autres cas de policiers apparemment poussés au suicide par des meurtres non résolus. Tous ont été retrouvés avec, à leur côté, des lettres d’adieu composées d’extraits de poèmes d’Edgar Poe. Un effrayant tableau d’ensemble commence à se dessiner. Jack fait pression sur les agents du FBI pour qu’une enquête soit ouverte sur ces suicides en série.»
Mon avis:
Lorsque le journaliste Jack McEvoy apprend que son frère s’est suicidé, il a du mal à y croire. Après analyse des lieux, une seule conclusion est possible à ses yeux : son jumeau s’est fait assassiner. Il réussit à trouver d’autres cas semblables, soit des inspecteurs de la criminelle qui se sont suicidés en laissant comme message d’adieu une lettre inspirée de poèmes d’Edgar Allan Poe. Il n’en faut pas plus que McEvoy se lance à la recherche du mystérieux assassin.
Je dois avouer que cette lecture m’a fait le plus grand bien, car il y a un moment que je n’avais pas lu un vrai bon roman policier!
On retrouve une bonne ambiance avec une enquête qui est réellement présente du début à la fin. Malgré tous les éléments d’informations qu’on découvre en même temps que McEvoy, l’auteur parvient à nous surprendre avec des éléments et des conclusions auxquelles on ne peut s’attendre. Les développements sont nombreux et l’enquête avance, et bien que certaines questions puissent demeurer sans réponse à la fin, le développement parvient à surprendre de lecteur.
J’ai aussi bien aimé voir l’interaction entre les policiers et le journaliste, alors que les inspecteurs acceptent ce dernier au sein de leur équipe. Les relations, amitiés et animosités entre le journaliste et les différents membres de l’équipe ajoutent une touche intéressante à cette histoire.
En ce qui concerne le style, c’est évidemment McEvoy le narrateur de la majeure partie du roman. Donc, le lecteur a toutes les informations pour résoudre lui aussi l’enquête dans laquelle le journaliste est plongé. Quelques chapitres sont plutôt d’un narrateur externe racontant en parallèle les démarches de Gladden qui deviendra suspect dans cette histoire. Le style est fluide et se lit très bien, le tout cadrant parfaitement avec le style de roman. L’écriture précise nous permet de mieux être pris dans l’ambiance de ce récit et d’être happés par l’enquête.
Bref, c’est le premier roman que je lis de cet auteur, mais certainement pas le dernier.
Petit plus : J’ai appris que Edgar Allen Poe écrivait de la poésie… Bon, les fans de l’auteur doivent le savoir, mais j’avais oublié.
Extrait (premier paragraphe) :
La mort, c’est mon truc. C’est grâce à elle que je gagne ma vie. Que je bâtis ma réputation professionnelle. Je la traie avec la passion et la précision d’une entrepreneur en pompes funèbres, grave et compatissant quand je suis en présence des personnes en deuil, artisan habile quand je suis seul avec elle. J’ai toujours pensé que, pour s’occuper de la mort, le secret était de la tenir à distance. C’est la règle. Ne jamais la laisser vous souffler dans la figure.
À bientôt,
Sunflo 🙂